Trois amis d’une cinquantaine d’années se retrouvent : l’un d’eux, Bernard, est à la veille d’intégrer une formation de plusieurs mois. L’an dernier, il a dû quitter son activité dans le bâtiment pour raisons de santé.
A la réflexion, il a choisi de se perfectionner dans le développement durable (écologique), en tant que consultant.
Il leur confie ses doutes quant à son âge « avancé » pour changer de métier.
Laurent : pas du tout…c’est justement ton atout ! On fait plus confiance à quelqu’un de posé, comme toi, de belle prestance, avec ton expérience en la matière et tes nouvelles connaissances qu’à un jeune trentenaire issu de l’école ! Tu as justement l’âge adéquat pour faire du conseil là-dessus !
Bernard, son regard s’illumine : c’est vrai, tu as raison, je n’avais pas vu les choses sous cet angle…
Jean-Pierre : trêve de positivisme ! Le tout, c’est de trouver du boulot après !
Ces derniers mots sont tombés comme un couperet en instaurant un silence, puis, les 3 amis ont changé de conversation.
Décryptage : Jean-Pierre a fait parler sa peur, sa propre peur à se former, à changer de métier, à se mettre à son compte, cela est lié à sa propre histoire, sa propre expérience. Il ne répond pas à Bernard, sa réflexion est plutôt faite pour interrompre (sans le savoir) une conversation qui le met mal à l’aise.
Laurent, lui a donné, par contre, des éléments pour dépasser les moments de découragements qu’il pourrait ressentir pendant sa reconversion, tout en répondant à son inquiétude sur son âge. C’est peut-être du positivisme, mais l’être humain est ainsi fait qu’il n’est pas forcément conscient des cartes qu’il a en main, et s’il a tendance à broyer du noir, il pourrait abandonner.