Se relever d’un Burn out

C’était un burn out (épuisement professionnel) : on m’en avait toujours parlé comme d’une dépression !

Ce n’est pourtant pas la même chose, mais c’était il y a 30 ans, et on ne parlait pas beaucoup de ces choses-là.

Traverser un burn out, c’est d’abord endurer la pression, longtemps, avant de s’effondrer.
Vient ensuite la reconstruction, lente et pénible, pour renaître de ses cendres.

Éloignée de ma famille, de mes amis, bossant 70h par semaine, 6 jours sur 7

J’ai tenu 9 mois…le temps de me révéler !

J’ai craqué, inconsolable à la perte de mes repères.
Je revois cette immense montagne dressée devant moi, si haute, si sombre, abrupte, infranchissable. J’en avais les jambes et les bras coupés.

Prise en charge par la médecine, 6 mois d’arrêt et de repos (intensif !), de sport, de balades, de grand air, d’amour… J’ai finalement contourné la montagne, jusqu’à la contempler loin derrière moi un an après.

Arrêt sur image : on fait quoi maintenant ?

J’avais retrouvé mes capacités physiques et mentales, il me restait à étudier les pistes professionnelles qui s’ouvraient à moi : pouvais-je encore avoir un avenir ?

C’est à cette époque de remises en questions que le développement personnel a commencé à m’interpeller.
Ce qui ne nous détruit pas nous rend plus fort.

J’ai découvert très récemment que je m’en étais comme « vaccinée ». Jamais plus je ne revivrais ces terribles sensations, cet effondrement intégral qui nous catapulte en marge de la Société.

Je sais ce que l’on ressent dans un Burn out.

J’ai traversé le vide en soi, les doutes, les peurs, les interrogations, les hésitations…

Je connais l’incompréhension de l’entourage, la maladresse des uns, la gêne des autres.

Et je sais aussi que ce n’est pas une fin, mais le commencement d’autre chose, d’une autre façon, avec d’autres moyens, d’autres sensations : le champ des possibles.

Si j’avais connu la Cohérence Cardiaque à ce moment-là, j’aurais évité ce burn out.

En gérant le calme en moi, j’aurais pris la mesure du rythme effréné que je faisais endurer à mon corps. J’aurais pris du recul par rapport à la situation, j’aurais agi sereinement face aux évènements.

Dans mon cas, j’aurais sans doute quitté ce poste avant qu’il ne me détruise pour plusieurs mois, comme ça a été le cas.

On ne ressort jamais indemne d’une telle expérience.
Il y a toujours un avant et un après, pour le meilleur encore à vivre.